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Bruce Daigrepont

Interviewee: Bruce Daigrepont Tape ####

Interviewer: Julia Pitre & Alyssa Dennis Session 1

Transcriber: Erin Segura Spring 2019

Translator: Jackson Butterbaugh


[Begin Tape ####. Begin Session I.]


JULIA PITRE: Quelles traditions spéciales tu fais quand tu pâques les œufs ?


BRUCE DAIGREPONT: Quelles traditions on fait pour Jour de Pâques ?


PITRE: Oui.


DAIGREPONT: C’est ça t’as dit ?


PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Okay. On appelle Easter, on appelle ça “Jour de Pâques.” Et, c’est tout le temps, c’est un dimanche. Dimanche.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: C’est juste après Carême. Carême, that’s Lent. Des traditions on fait ? Well, plus ou moins, on a tout le temps mis toute la famille ensemble pour célébrer ensemble, pour visiter. Et, allons voir … comme, un vendredi avant Jour de Pâques, peut-être on va bouillir des écrevisses ou cuire un gombo des chevrettes, pour manger le soir. Dimanche, pour Jour de Pâques, une masse du monde, ils vont à la messe pour célébrer quand Jésus a … comment je vas dire ça ? Quand il a été dans le paradis après il était crucifié. Je connais pas si j’ai dit ça bien.

Mais … et là, comme durant la journée, on va plus ou moins chez nous-autres. On va cuire. On va faire un cochon de lait, cuire un cochon avec du far et différentes affaires, les haricots et les affaires comme ça. Et on mangeait ensemble. On … peut-être on va jouer la musique, et faire un bon temps avec la musique et … c’est pour mettre la famille toute ensemble. Et là, on va cogner

[2:10] les œufs ou pâque avec les œufs. Ça c’est une tradition d’ayoù ma famille devient. Ma famille devient de la Paroisse des Avoyelles, pas loin de le village de Marksville, dans la campagne. Et là-bas, tout le monde … c’est une tradition qu’a commencé longtemps passé. Tout le monde va cogner des œufs ou pâquer des œufs pour voir lequel est plus fort. Ça c’est une tradition beaucoup forte dans les Avoyelles. Il y a d’autres places ayoù ils font ça. Je connais du monde qui vient de la Ville Platte. Eux-autres, ils font ça aussi. Peut-être autour de Mamou, des places comme ça. Mais, je connais quand tu passes Lafayette et tu vas au bord du sud, sud de Lafayette, je [demande] et j’ai parlé avec. Ils ont jamais fait ça. C’est pas une tradition. Et je connaissais du monde qui venait de Kaplan, Nouvelle-Ibérie, des places comme ça. Ils ont jamais pâqué des œufs comme nous-autres. Le monde de Bayou Lafourche, ils font pas ça non plus. Ça fait, je suis pas sûr, moi, je suis pas … et moi, je suis pas sûr de l’histoire. Je suis pas sûr de l’histoire de ça, parce que je connais pas comment ç’a commencé. Mon idée c’est venu de la France. Mais, peut-être c’est venu … je suis pas sûr, mais ... les places ayoù le monde cognait les œufs comme ça, c’était le monde qu’a été habiter dans les paroisses les Avoyelles, Évangéline, Saint-Landry, ayoù ils vont pâquer des œufs. C’est du monde qu’est venu de, plutôt directement de la France. Et les Acadiens, ils ont été rester un petit brin plus près de Lafayette, un petit brin plus dans le sud de la Louisiane. Et, peut-être c’est pas une tradition qu’est venue de les Acadiens. Peut-être c’est une tradition qu’est venue directement de la France. Mais, je suis pas sûr de l’histoire. Et je connais, dans ma vie à moi, on fait ça. Pour toute ma vie on a tout le temps fait ça. Mes parents ont tout le temps fait ça. Mes grands-parents … c’est une tradition de longtemps passé qui on fait. Moi, j’ai continué la tradition avec mes petits, mes enfants à moi.

On fait ça chaque jour de Pâques. On va cogner les œufs. L’année ici, dans 2019

[5:15] (deux mille dix-neuf), on va aller célébrer dans Mississippi. Ma femme devient de Mississippi et ça sera la fête à sa maman, ma belle-mère. Elle va faire 90 (quatre-vingts dix) ans. Et je connais pas si tu me comprends ou pas --

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: … mais, elle va faire 90 (quatre-vingts dix) ans dans le mois d’avril et on va aller pour passer Jour de Pâques dans Mississippi et … mais quand-même, on sera là-bas.

Moi, je vas apporter des œufs. On va teindre des œufs. Et on va les pâquer. On va les cogner. On va montrer au monde dans Mississippi comment faire ça, parce que ça sera, ça serait pas Jour de Pâques sans cogner les œufs. Ça fait, on va apporter des œufs dans Mississippi pour cogner avec la famille à ma femme. Ça fait, c’est une tradition qu’a commencé longtemps passé. Je connais pas exactement comment ça a commencé. Mais, la manière tu le fais … j’ai des œufs là, là. Ça c’est pas vraiment des œufs. Mais, ils sont faits en bois. Mais, la manière que tu fais ça, il y a … tu veux avoir [l’écorce] le plus fort, les écales. Les écales. Et, il y a une personne qui va venir avec son œuf comme ça. Et l’autre va prendre son œuf comme ça et tu va cogner les petits bouts pointus comme ça. Tu cognes pas … ça c’est les bouts ronds. Tu cognes pas les bouts ronds. Tu vas cogner les petits bouts pointus comme ça. Et ça fait, il y a une personne va venir avec son œuf comme ça. L’autre va prendre son œuf et ils font comme ça, jusqu’à un de les œufs va, l’écale va casser. Et ça tu fais, si moi je gagne … le gagneur, cil-là qui va gagner, il gagne l’œuf de l’autre personne. Tu comprends ? Ça fait, quand la journée est finie, si t’as gagné, t’as beaucoup des œufs pour manger, parce que tu gagnes l’œuf de l’autre personne. Allons voir … ça on fait, on a tout le temps eu les œufs quand on était petit. Mon papa, ça lui il fait … il faisait, des années passées, il prendait des œufs de les petits. On avait tous un basket des œufs, moi,

[8:38] j’avais les miens. Mes cousins, on avait tous les œufs. Et le jour avant Pâques, mon père, pour amuser les enfants, il faisait ça. Il prendait les œufs pour les donner une grade. Comme ça, on aurait connu lesquels étaient les meilleurs, les plus forts et lesquels auraient été les plus faibles dans tous les œufs on avait. Ça fait, il prendait les œufs un à la fois et pour connaître comment fort c’était, il prendait l’œuf. Il le cognait contre ces grosses dents, comme ça … et la manière ça résonnait, si ça faisait un son plus haut [ou] comme plus fin, c’était un œuf qu’était plus fort. Et, ça il faisait, il s’attrapait un crayon et il mettait un grade pour chaque œuf qu’on avait. Et faisait ça comme un deck des cartes. Ça fait, si c’était un œuf qu’était faible, il aurait mis, “Oh, ça c’est un two, a deux. Quatre, cinq, sept.” Si c’était un petit brin plus fort, il aurait mis, “Ça c’est un Jack -- un prince.” Ou, “Ça c’est un Queen, la reine. King, le roi. Un as, un ace.” Là, c’était un œuf beaucoup fort. Des fois, il trouvait d’autres œufs qu’étaient plus forts. Il dit, “Oh, ça c’est un double-ace.” Il mettait deux A comme ça. Il [dit], “Ça c’est un as double.

Ooo,” il dit comme ça. “Ah, ça c’est un triple-ace.” Ça fait, quand t’es venu pour cogner les


œufs le lendemain après ça, on connaissait pas. On connaissait, tous les petits, ça c’est mes meilleurs œufs. Ça, c’est les œufs qu’est plus faibles et tout ça. Ça fait, quand tu commences, pour commencer on cognait les œufs. Pour commencer, tu voulais pas, tu voulais pas perdre. Tu voulais gagner. Ça fait … mais tu voulais sauver tes meilleurs œufs pour plus tard, comme … ça fait, t’aurais commencé peut-être avec un Jack pour essayer de gagner. Et ça on faisait tout chacun, on se pâquait, on se faisait “pâque-pâque” ou cognait les œufs avec toute la famille. Ils faisaient ça avec ma mère, mon père, ma grand-maman, mon grand-papa, tous mes cousins, mes noncs, mes tantes. J’essayais d'être, de faire des ronds de pâque, de cogner avec tout chacun dans la famille. On faisait tout ça. Ça fait, nous-autres, on faisait ça à la maison. Et je me rappelle

[12:07] aussi, quand j’étais jeune des fois, on s’a … on a embarqué dans notre auto, dans notre char. Et on a [été visiter] d’autre famille à d’autres places, comme bord de mon papa. Et on arrêtait et quand on rentrait, on cognait les œufs avec du monde qu’était là. Tu comprends ? On passait de maison à maison, cogner des œufs avec la parenté. Ça fait, ma famille des deux bords faisiont ça, bord de ma maman et bord de mon papa. Et tout le monde faisait, cognait les œufs alentours de Marksville dans les Avoyelles. Une autre affaire, il … comme nous-autres, on faisait ça juste pour rire et pour la plaisir. C’était pas … mais, il y a du monde qui prend ça sérieux, beaucoup sérieux. Et … comme, si tu vas à la maison de cour à Marksville, ils font un concours. Moi, j’ai appris le mot “concours” des années passées et c’est pas un mot j’étais élevé avec, mais des années passées, j’étais visiter … c’était pour jouer la musique au Festival du Voyageur dans Canada, à Saint Boniface, Manitoba. Et ils faisiont des concours. Un “concours” is a contest. Ça fait, c’est comme ça j’ai appris le mot trente ans passées. Mais, si tu vas à la maison de cours à Marksville, ils font un concours et le monde prend ça beaucoup sérieux. Et s’ils gagnent, ils vont

… le monde va gagner peut-être 500 (cinq cent) piastres. Je connais pas, mille piastres, 500 (cinq


cent), cent piastres. Et ils ont des différents sorts, des différentes qualités des œufs. Ils ont des œufs de poule, chicken eggs, des œufs de poule. Là, les œufs de pintale. “Pintale,” c’est guinea eggs. Et ils vont cogner, ça fait ... parce que, un œuf de pintale est plus fort qu’un œuf de poule. Ça fait, tu vas gagner … tu vas pas cogner un œuf de pintale contre un œuf de poule. T’as compris ?

PITRE: Oui.


DAIGREPONT: Tu m’as compris ? Et, ça fait, j’ai, moi j’étais à la maison de cour à Marksville juste une fois pour Jour de Pâques. But je me rappelle, moi et mon papa, on a été

[15:13] juste pour manière guetter, pour ça qui se passait et comment ils faisiont le contest. Mais, vraiment, pour nous-autres, c’était juste à la maison. Plutôt, chez mes grands-parents bord de ma maman, on faisait ça. Et comme je t’ai dit, des fois on a été visiter d’autre parenté à d’autres places ou bord de mon papa et tout ça. Et on a tout le temps cogné les œufs. C’est notre tradition.

PITRE: Oui. T’as déjà gagné ? Si oui, quand et combien des personnes étaient dans la compétition ?

DAIGREPONT: [inaudible] personnes ? Si moi, j’ai gagné ?


PITRE: Oui.


DAIGREPONT: Oh, okay. Oh, des fois j’ai gagné. Des fois, j’ai perdu. Tu gagnes pas tout le temps !

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Et tu perds pas tout le temps. Mais, nous-autres, dans la famille, c’était … vraiment, on faisait ça juste pour s’amuser. Et pour ricaner avec les vieux, les jeunes. C’était pas

… on prendait pas ça trop sérieux dans la famille. C’était pour ricaner. Mais … et je connais, okay, un musicien qui joue avec moi … il joue le tambour avec moi, la batterie, comme ils disent, le drums. Et lui, sa famille vient de les Avoyelles. Et, eux-autres, ils font ça aussi. Tout le monde de les Avoyelles cognait des œufs pour Jour de Pâques. Et il reste ici à la

Nouvelle-Orléans, en Ville. So, et … son nom, c’est Mike Barras. Mais, bord de sa maman, il était un [Chatelain] des Avoyelles. C’est bord de sa maman, il garde la tradition. Et, eux-autres, ça eux-autres, ils font, la famille, tout chacun va avoir un œuf -- un, comme ça. Et ils vont faire un competition, un concours. Et ils vont tous mettre l’argent pour le prix. Ça fait, je connais pas,

[17:41] ils vont … là, ils vont cogner jusqu’à il a un qui reste, un qui gagne toute l’affaire après les autres sont cassés. Et, cil-là, ceux-là qui va gagner, ils gagnent tout l’argent ils font comme, peut-être 50 (cinquante) piastres, 100 (cent) piastres. Je connais pas. Eux-autres, ils font ça comme ça dans leur famille. Nous-autres, on a jamais cogné pour l’argent, comme ça. T’as compris, “l’argent ?”

PITRE: Oui.


DAIGREPONT: Ouais.


PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Okay. Et, il connaît pas. Ça fait, il y a du monde qui fait ça. Oh, il y a d’autres place … j’ai vu ça à la maison de cour à Marksville et je crois à Cottonport ils font ça aussi, un concours.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Et je crois c’est dans un bar, a bar, ayoù ils font ça. Le monde va aller pour Jour de Pâques et cogner. Ça fait … oh, je connais pas qui d’autre je peux te dire. T’as une autre question pour moi ?

PITRE: Oui. Comment tu prépares pour la compétition ?


DAIGREPONT: Pour cogner les œufs ?


PITRE: Oui.


DAIGREPONT: Okay. Moi, j’ai jamais vu ça, mais mon père m’a dit, il parlait de ça. Il y avait du monde qui voulait avoir un avantage. Ça fait, ils ont pas fait comme il a fallu pour cogner les œufs. Ils faisiont des affaires comme, ils auront fait un petit trou dans l’œuf. Et là, ils auront mis, comme, la colle … that’s glue, la colle.

PITRE: [19:38] [agrees]


DAIGREPONT: Ou du sirop. Et là, le couverre … t’aurais pas pu voir. Ils auraient fait la colle beaucoup plus fort, dur, beaucoup plus fort. Et, ça c’était … mon père m’a dit ça. Ils s’appelliont ça “un œuf plombé.” Ça c’était un œuf qu’était, I think it was … c’était arrangé comme ça, avec la colle et du sirop. Et, comme dans les concours, comme, le monde qui prend ça sérieux, après quelqu’un gagne, ils vont être sûr que l’œuf était comme il faut, pas un œuf qu’était plombé. Ils vont garder bien, voir si c’était un œuf naturel, naturel.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Mon papa m’a dit que le monde qui prendait ça sérieux dans la campagne avec les poules et les poulets, ils essayont de les faire manger, comme des petits cailloux, des gravois, des cailloux. Et s’ils mangeiont ça, eusse aurait fait l’écale plus dure, plus forte. Et aussi, ils prendiont les œufs et ils pendaient [en bas], comme ça. Ils mettiont les œufs avec un petit bout pointu en bas comme ça. Ils pendiont ça pour faire l’écale plus forte. Ça fait, il y a du monde comme, c’est comme je t’ai dit, il prend ça beaucoup sérieux. Nous-autres, non. Pas comme ça. C’était juste pour passer, pour s’amuser. Et ça qu’il fait, ça qu’il faisait, ou fait, ça qu’il fait Jour de Pâques, une belle journée … c’est pour mettre tout le monde ensemble, pour célébrer ensemble. Quand tu peux avoir, mettre ta famille ensemble, c’est ça qui est le meilleur dans tout. Et --

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Ça fait, t’as d’autres questions pour moi ? PITRE: Quoi c’est la meilleure partie de Pâques pour toi ? DAIGREPONT: [22:17] Mais, c’est ça je t’ai dit.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: La meilleure, c’était pour mettre la famille tout ensemble, juste pour célébrer ensemble avec des enfants, des parents, des grands-parents, des fois peut-être tes noncs, tes tantes, tes cousins, tes cousines --

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: … pour se mettre ensemble --


PITRE: Oui.


DAIGREPONT: … et célébrer ensemble. T’as d’autres questions ?


PITRE: Oui. Okay, yeah.


[22:49]

[End Tape ####. End Session 1.] [Total session time - 22:49]

Interviewee: Bruce Daigrepont Tape ####

Interviewer: Julia Pitre & Alyssa Dennis Session 1

Transcriber: Erin Segura Spring 2019

Translator: Jackson Butterbaugh


[Begin Tape ####. Begin Session I.]


JULIA PITRE: What special traditions do you do when you pâque eggs ?


BRUCE DAIGREPONT: What Easter traditions do we have ?


PITRE: Yes.


DAIGREPONT: Is that was you said ?


PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Okay. We call Easter “Jour de Pâques.” And, it’s always on a Sunday.


PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: It’s right after Lent. Carême, that’s Lent. Traditions we do ? Well, more or less, we always get the whole family together to visit and celebrate together. And, let’s see… like, the Friday before Easter, maybe we boil crawfish or make shrimp gumbo to eat at night. On Sunday, for Easter, a ton of people go to mass to celebrate when Jesus… how am I going to say that ? When he was in heaven after getting crucified. I don’t know if I said that right. Well… and then, like during the day, we more or less visit each other. We cook. We’ll do a cochon de lait, cook a pig with stuffing and other things, beans and things like that. And we eat together. We… maybe we play music and have a good time with music and… it’s to get all the family together. And then, [2:10] we pâque eggs. That’s a tradition that comes from my family’s region. My family is from Avoyelles Parish, not far from Marksville, in the countryside. And there, everyone… it’s a tradition that started a long time ago. Everyone pâques eggs to see whose egg

is the strongest. That’s a strong tradition in Avoyelles. There are other places where they do that. I know people from Ville Platte. They do it too. Maybe around Mamou, places like that. But, I know when you pass Lafayette and you go down south past Lafayette, I’ve talked with people there. They never did that. That’s not a tradition. And I knew people from Kaplan, New Iberia, places like that. They never pâqued eggs like us. People in Bayou Lafourche, they don’t do it either. So, I’m not sure, I’m not… I’m not sure about the history. I’m not sure about the history of that because I don’t know how it started. My idea is that it came from France. Well, maybe it came… I’m not sure, but … the places where people pâque eggs like that, they’re people who went to live in Avoyelles Parish, St Landry Parish, where they pâque eggs. They’re people who came more directly from France. And the Cajuns lived a little bit closer to Lafayette, a little further south in Louisiana. And, maybe it’s not a Cajun tradition. Maybe it’s a tradition that came directly from France. But, I’m not sure about the history. And I know, in my lifetime, we do that. All my life we’re always done that. My parents always did that. My grandparents … it’s a tradition they did a long time ago. I continued the tradition with my kids. We do it every Easter. We go pâque eggs. This year, in 2019, [5:15] we’re going to celebrate in Mississippi. My wife is from Mississippi and it will be her mom’s party, my mother-in-law. She is going to be 90 years old. And I don’t know if you understand me or not --

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: … but, she’s going to be 90 years old in April and we’re going to spend Easter in Mississippi and … but anyway, we’re going to be there. I’m going to bring eggs. We’re going to dye eggs. And we’re going to pâque them. We’re going to pâque them. We’re going to show people in Mississippi how to do it, it wouldn’t be Easter without pâqueing eggs. So, we’re

going to bring eggs to Mississippi to pâque eggs with my wife’s family. So, it’s a tradition that started a long time ago. I don’t exactly know how it started. But, the way you do it … I have some eggs there. They’re not really eggs. They’re made of wood. But, the way you do it, there is

… you want to have the strongest shell. And, there is a person who comes with his egg like that. And the other takes his egg like this and you hit the little pointed ends like that. You don’t hit… those are the round ends. You don’t hit the round ends. You’re going to knock the pointed ends like that. And that makes, there’s a person who comes with his egg like that. The other takes his egg and they do it like that until the shell of one of the eggs breaks. And that makes you, if I win

… the winner gets the other person’s egg. Do you understand ? So, at the end of the day, if you won, you have a lot of eggs to eat because you win the other person’s egg. Let’s see… that makes us, we always had eggs when we were little. My dad, what he would do… what he used to do, in the old days, he’d take the kids’ eggs. We all had a basket of eggs, and [8:38] I had my own. My cousins all had eggs. And the day before Easter, my father, to entertain the kids, he did that. He took the eggs and graded them. That way, we would know which ones were the best, the strongest and which ones were the weakest out of all the eggs we had. So, he would take the eggs one at a time and to know how strong it was, he would take it. He would knock it against his big teeth like that … and based on the way it sounded, if it made a higher or finer sound, the egg was stronger. And, what he would do was, he would grab a pencil and he put a grade on every egg we had. And he would do it like a deck of cards. So, if the egg was weak, he would put, “This one is a Jack -- a prince.” Or, “This one is a Queen. A king. An ace.” That meant the egg was really strong. Sometimes, he would find other eggs that were even stronger. He says, “Oh, this one is a double-ace.” He would put two A’s like that. He says, “This one is a double ace. Ooo,” he said it

like that. “Ah, this one is a triple-ace.” So, when you came to pâque eggs the next day after that, we wouldn’t know. All of us kids knew which were our best eggs. “Those are our weakest eggs,” and all that. So, when you start, we started by pâqueing eggs. For starters, you didn’t want to lose. You wanted to win. So … but you wanted to save your best eggs for later, like … so, you would maybe start with a Jack to try to win. And then everyone pâqued eggs, we played

pâque-pâque” or pâqued eggs with the whole family. They would do it with my mother, my father, my grandma, my grandpa, all my cousins, my uncles, my aunts. I tried to make the rounds, to play with everyone in the family. We did all that. So, we did that at home. And I [12:07] also remember, sometimes when I was young, we… we got in our car. And we visited our other family in other places, like my dad’s side of the family. And we would stop and when we came back, we pâqued eggs with people there. Do you understand ? We would go from house to house pâqueing eggs with relatives. So, both sides of my family did that, my mom’s side and my dad’s side. And everyone would pâque eggs around Marksville in Avoyelles. Another thing, he… like us, we would do that just for laughs and fun. It wasn’t… but, there were some people who took it really seriously. And… like, if you go to the courthouse in Marksville, they have a contest. I learned the word “concours” years ago and it wasn’t a word I was raised with, but years ago, I was visiting… it was to play music at the Festival du Voyageur in Canada, in St Boniface, Manitoba. And they were having a contest. A “concours” is a contest. So, that’s how I learned the word thirty years ago. But, if you go to the courthouse in Marksville, they have a contest and people take it very seriously. And if they win, they go … people win about 500 dollars. I don’t know, 1000 dollars, 500 dollars, 100 dollars. And they have different kinds of eggs. They have chicken eggs. Then, guinea eggs. “Pintale” is a guinea. And they go pâque, they

… because, a guinea egg is stronger than a chicken egg. So, you’re going to win … you’re not going to pâque a guinea egg against a chicken egg. Do you understand ?

PITRE: Yes.


DAIGREPONT: Do you get it ? And, so, I went to the courthouse in Marksville just one time for Easter. But I remember, my dad and I, we went [15:13] just to watch watch happens and how they did the contest. But, really, to us, it was just at home. Rather, at my grandparents’ house on my mom’s side, we would do that. And like I said, sometimes we visited other relatives in other places on my mom’s side of my dad’s side and all that. And we always knocked eggs.

It’s our tradition.


PITRE: Yes. Did you ever win ? If so, when and how many people were in the competition ?

DAIGREPONT: [inaudible] people ? Did I ever win ?


PITRE: Yes.


DAIGREPONT: Oh, okay. Oh, sometimes I won. Sometimes I lost. You don’t always win !


PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: And you don’t always lose. But, in our family, it was… really, we just did it to have fun. And to laugh with everyone, old and young. It wasn’t… we didn’t take it very seriously in our family. It was for laughs. But … okay, this musician I know who plays with me… he plays the drums with me, “le tambour.” And his family is from Avoyelles. And they do it too. Everyone from Avoyelles pâqued eggs for Easter. And he lives here, in New Orleans. So, and … his name is Mike Barras. But, on his mom’s side, he was a Chatelain from Avoyelles. On his mom’s side, they’re continuing the tradition. And they, everyone in their family takes one egg

-- like that. And they have a competition. And they put money down as a prize. So, I don’t know, [17:41] they’ll … then, they pâque eggs until only one is left, one person wins the whole thing after the others are broken. And, the one who wins, they win all the money, like maybe 50 dollars, 100 dollars. I don’t know. They do it like that in their family. We never knocked eggs for money like that. Do you understand, “l’argent ?”

PITRE: Yes. DAIGREPONT: Yeah.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: Okay. And, he doesn’t know. So, there are people who do that. Oh, there are other places … I’ve seen that at the courthouse in Marksville and I believe in Cottonport they do also do that, a contest.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: And I believe in a bar they do that. People go for Easter and knock eggs. So … oh, I don’t know what else I can tell you. Do you have another question for me ?

PITRE: Yes. How do you prepare for the competition ?


DAIGREPONT: To knock eggs ?


PITRE: Yes.


DAIGREPONT: Okay. I’ve never seen it, but my father told me about it. There were people who wanted to have an advantage. So, they didn’t do what they were supposed to knock eggs.

They would do things like, they would make a little hole in the egg. And then, they would put, like, glue … that’s glue, la colle.

PITRE: [19:38] [agrees]

DAIGREPONT: Or syrup. And then, covered it … you couldn’t see the hole. They would use very strong, sturdy glue. And, it was … my father told me that. They called that “un œuf plombé.” That was an egg that was, I think it was … it was arranged like this, with some glue and some syrup. And, like in contests, people who take them seriously, after someone wins, they make sure the egg is how it’s supposed to be, not an œuf plombé. They check really well to see if it was a natural egg.

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: My dad told me that the people who took it seriously in the countryside with hens and chickens, they would try to feed them like little rocks, gravel, pebbles. And if they ate that, they would make sturdier, harder shells. And also, they would take the eggs and take the bottom, like that. They would put eggs with the little pointed end at the bottom like that. They did that to make the shell harder. So, there are people like, they’re like I said, they take it really seriously. We don’t. Not like that. It was just to have fun. And what they would do for Easter, a beautiful day… it’s to bring people together, to celebrate together. When you can have your whole family together, that’s the best part of all. And --

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: So, do you have other questions for me ?


PITRE: What was the best part of Easter for you ? DAIGREPONT: [22:17] Well, that’s what I just told you. PITRE: [agrees]

DAIGREPONT: The best part, it was getting the whole family together, just to celebrate with kids, parents, grandparents, sometimes maybe your uncles, your aunts, your cousins --

PITRE: [agrees]


DAIGREPONT: … to get together --


PITRE: Yes.


DAIGREPONT: … and celebrate together. Do you have other questions ?


PITRE: Yes. Okay, yeah.


[22:49]

[End Tape ####. End Session 1.] [Total session time - 22:49]